1) L’arrivée à l’aéroport de Buenos Aires :

Des bus assurent la liaison entre l’aéroport Ezeiza et le centre ville (gare de Retiro).

A moins d’avoir un(e) ami(e) qui vienne vous chercher, c’est la solution la plus économique et la plus pratique. En juillet 2015, le trajet m’a coûté 145 pesos, avec la compagnie Manuel Tienda Leon. On peut acheter les billets au kiosque à l’extérieur du terminal (en sortant sur votre gauche si mes souvenirs sont bons).

En fait la solution la moins chère est le bus N°8 MAIS il met plus de deux heures à rejoindre le centre-ville…

2) L’argent(ine)

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Alors moi je suis arrivée comme une fleur et sans espèces pour ce voyage car le dollar blue n’existait pas quand j’y étais, il y a 8 ans. Je ne suis pas assez calée en économie pour vous expliquer comment ça fonctionne mais en gros c’est une espèce de taux de change parallèle. C’est du marché noir mais c’est une pratique quotidienne.

Mieux vaut venir avec des dollars ou des euros, qu’il vous faudra changer sur place. Soit dans les « casa de cambio » officielles, soit vers la fameuse aire près de la calle Florida où vous n’aurez aucun mal à trouver un changeur. « Cambio cambio cambioooooooooo » c’est ce que vous entendrez, tous les deux mètres. Il faut vous renseigner sur les taux pratiqués auprès des locaux avant et surtout savoir reconnaître les faux billets. Encore une fois tout change vite et comme je l’ai précisé, cette situation était valable l’année dernière. 

Dernière anecdote: Il n’est pas rare de faire la queue une heure à un guichet pour retirer des pesos et les retraits sont LIMITES. A éviter donc aux fins de mois, quand tous les argentins viennent retirer une partie de leur paie.

3) Le visa

Si vous restez moins de trois mois (et on ne m’a pas demandé mon billet retour à l’immigration) vous n’avez pas besoin de Visa.

Le visa run est possible et très courant (sortir du pays et re rentrer peu après, pour re bénéficier des trois mois gratuits de visa auxquels vous avez le droit, en tant que français). Vous avez le choix : Uruguay, Brésil, Paraguay, Chili ou Bolivie. Tout dépend où vous vous trouverez au moment où vous souhaiterez refaire votre visa, le pays est immense…

4) Les achats/souvenirs

Maté : La boisson nationale! C’est une espèce de thé. Une fois qu’un argentin vous a appris comment placer l’herbe et la bombilla vous pourrez faire comme les locaux!

Dulce de leche: c’est un peu comme de la confiture de lait.

Vino: Le vin argentin est délicieux. Je n’en ai pas vraiment à vous en conseiller mais laissez-vous tenter!

Sinon l’artisanat du nord: si vous allez en Bolivie, gardez vos pesos car tout est bien moins cher et tout aussi joli.

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Vous pouvez aussi en acheter un plus petit 😉

5) A quel moment y aller?

J’y étais entre juillet et octobre. Les saisons sont inversées par rapport à nous. Le pays est tellement immense que les cinq climats se manifestent durant l’année.

Bien sûr aller en Patagonie en plein hiver n’est pas recommandé… Alors que dans le nord, il fait bon dans la journée (mais froid le soir).

Apparemment le meilleur moment est: janvier et février. Mais c’est aussi la saison la plus touristique… A vous de voir.

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6) Comment se déplacer?

  • Les bus argentins sont justes géniaux.Ils sont grands, font parfois deux étages et sont équipés de toilettes (je précise car vous remarquerez vite leur absence en Bolivie et les regretterez!). Les distances dans le pays étant énormes, attendez-vous à passer beaucoup de temps sur les routes! Heureusement, elles sont en bon état. Attention juste dans le nord à l’altitude ! Pour cela une bonne feuille de coca ou des infusions de la même plante sont très efficaces. Ce moyen de transport reste cependant assez cher.
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Pour aller à Iruya, ce sera moins confort 😉
  • Les taxis. Utiles, surtout dans la capitale! Prenez un radio taxi. De mémoire ils sont jaunes. Ne montez jamais dans un taxi qui n’a pas de numéro. Et demandez à mettre le compteur si cela n’a pas été fait au démarrage.
  • Le stop. J’en ai fait dans les villages seule, pour de courtes distances. Je connais aussi une française qui a sillonné toute l’Argentine avec des camionneurs (Oui Anais je parle de toi! 😉 … Pendant l’hiver vous rencontrerez pas mal de porteno (habitants de la capitale) qui viennent en vacances dans le nord et vous prendront facilement. Certains ne vous recommanderont pas de faire du stop seul(e) dans le nord. C’est comme pour tout, il faut faire les choses avec un minimum de bon sens. A vous de voir…
  • Le métro à Buenos Aires: bien pratique.

7) La langue

Il est quand même plus aisé de parler un peu espagnol. Les argentins parlent anglais un peu comme nous je dirai;-). Après il faut vous réadapter car ce n’est pas l’espagnol qu’on apprend au lycée ou au collège, surtout dans la capitale. L’accent est différent aussi. Les « ll » et « y » se prononce « ch ». A Buenos Aires, on pratique beaucoup le lunfardo ou argot : pileta=piscine, boludo=crétin (pour rester polie) ou mon pote, selon le contexte et il y a encore pleins d’exemples. Voilà un article qui vous en dira un peu plus sur l’espagnol made in Argentinaici

8) L’hébergement

Il faut compter une centaines de pesos pour une nuit dans une auberge de jeunesse. Je le redis, l’inflation est galopante, ces prix étaient valables pour l’été dernier. Je le répète, pour moi le Couch Surfing marche très bien aussi et c’est une super opportunité pour rester avec des locaux.

9) Ah et enfin: Est-ce sûr pour une fille de voyager seule en Argentine?

La réponse est: oui oui et … oui! L’Argentine est plutôt un pays sûr. Évidemment je ne me suis jamais baladée à moitié nue dans les villas (bidonvilles) près de la gare de Retiro à trois heures du matin. Tout est question de bon sens. Et comme j’aime le répéter: TU te construis te réalité. Si tu penses en permanence que tu vas te faire agresser et bien… ça va peut-être arriver (article plus détaillé sur le voyage en solo ici). Si tu restes ouvert(e), souriant(e) mais un minimum prudent(e), sans exhiber toutes les cinq minutes ton dernier Canon ou les 1000 pesos que tu viens de retirer et bien je pense qu’il ne t’arrivera rien.

Bien sûr quand je suis à l’étranger, mon passeport et ma CB sont mes biens les plus précieux. Je prends donc toujours une copie de mon passeport avec moi et laisse l’original dans un casier fermé à l’auberge. Pareil pour l’argent. Je prends une somme avec moi mais laisse ma CB sur place.

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La famille Ivanoff, rencontrée en faisant du stop entre Cafayate et la quebrada de las Conchas.